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10/11/2014

La Forêt Bleue

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Randonner en forêt de Fontainebleau est une expérience initiatique.

L’harmonie de ses essences, de ses paysages, des senteurs de cette forêt, crée chez tout promeneur des sensations puissantes et instantanées. Elle est la muse éternelle des poètes, comme Théodore de Banville, Pierre de Ronsard, ou Philippe Desportes.

théodore rousseau arbre.jpgLes peintres romantiques de l’école de Barbizon, comme Jean-Baptiste Corot, Charles-François Daubigny, Jean-François Millet, ou Théodore Rousseau viendront puiser leur inspiration au coeur de cette forêt enchantée. Si comme moi, vous souhaitez vous fondre dans ce paysage de beauté, je vous invite à suivre les sentiers aux flèches bleues, créés par Claude-François Denecourt au 19ème siècle.

En cet fin d’automne, vous croiserez unelichen bleu.jpg nature tantôt majestueuse, comme ses arbres centenaires, qui surgissent au milieu des rochers, ou spectaculaire, comme ses teinturiers, ou raisins d’Amérique (phytolacca americana), tantôt discrète comme ses lichens bleus, ses fruits interdits (fraisier de Duchesne, Duchesnea indica), et ses champignons étranges.

fraisier,plante sauvageA une époque, où les forêts, livrées aux lucres d’intérêts puissants, raisonnent étrangement des vers prémonitoires de Pierre de Ronsard, la forêt de Fontainebleau, continue à affronter le temps qui passe, majestueuse et impériale.

Pour continuer ce parcours, je vous recommande l’ouvrage de :

Patrick Mérienne - Forêt de Fontainebleau - Randonnées et Découvertes

 
 
rocher de fontainbleau.jpg
Et vous, rochers sans fin, suspendus et croulants,
Sur qui l'oiseau sautille, et qui, depuis mille ans, 
Gardez, sans être las, vos effroyables poses, 
La mousse et le lichen et les bruyères roses
Ont beau vivre sur vous comme un jardin en fleur, 
Ne devine-t-on pas dans quelle âpre douleur
Un volcan souterrain, contre le jour qu'il brave, 
Jadis vous a vomis avec un flot de lave !
 
Les sauvages buissons de mûres diaprés, 
Aux rayons du soleil montraient leurs fruits pourprés. 
A peine si parfois, parmi les branches hautes, 
Un léger mouvement me révélait des hôtes ; 
Et pourtant, si ma main, écartant leur fouillis, 
Eût fait entrer le jour dans ces vivants taillis, 
J'aurais vu s'y tapir dans les ombres fumeuses
L'épouvantable essaim des bêtes venimeuses !
 
À la Forêt de Fontainebleau
par Théodore de Banville
(1823-1891)
 
Photos/ FloraTrek 2014

Merci encore à Hélène et Jean-Michel pour cette belle découverte.

18:43 Publié dans FloraTrek, PlanTes | Lien permanent | Commentaires (0) | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

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