23/07/2011
Micocoulier
Celtis Australis
Micocoulier du midi, Fabrecoulier, European nettle tree, Mediterranean hackberry, lote tree, Honeyberry, Nombre (hindi), Iledoner (cat), Almez (es), Aligonero (es), Ginginha-do-rei (pt), Agreira (pt)
Les anciens Celtes en avaient fait leur arbre sacré, et c’est à leur emplacement qu’ils dressaient naturellement leurs lieux de cultes. Egalement chasse-diable, le micocoulier s’est retrouvé ainsi souvent planté et maintenu auprès des églises de la nouvelle religion chrétienne, avant d’être détrôné par les platanes (autre arbre à palabres).
Souple et résistant à la fois, le bois de micocoulier (également appelé bois de Perpignan) fut employé à de multiples usages : baguettes de fusil, manches d’outils, cannes, avirons, dents d’engrenage pour les moulins, et surtout fourches, et cravaches. Les fourches continuent à être fabriqué et commercialisé à Sauve par le conservatoire de la fourche.
A Sorède, joli village catalan des Albères, vous pourrez vous procurer les derniers fouets et cravaches au monde réalisés artisanalement en bois de micocoulier. Accueil agréable et visite instructive, la visite de la fabrique ESAT Les micocouliers vaut le détour.
En cuisine, Homère avait remarqué la saveur douceâtre de la micocoule, dont certains en font encore une liqueur étonnante. Fiole de « sauve-chrétien » ou liqueur des fenêtres, cette ancienne provençale (trouvé sur le site de Krapo arboricole) tient un peu de la recette de sorcier…
Dans une fiole, mettre une portion de micocoules dans de l’alcool, puis suspendre la fiole à la fenêtre la plus ensoleillée pendant 40 jours, filtrer et réserver avec les autres spiritueux.
Photo/ FloraTrek
22:24 Publié dans CuiSine, FloraTrek, PlanTes, Trek Europe, Trek France, Trek US | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plante, artisanat, cuisine, liqueur | | del.icio.us | | Digg | Facebook