Un paradis

 

Chef d’oeuvre : "perfection d’une œuvre, issue de la maîtrise de l'artisan ou de l'artiste, couplée à une imagination remarquable", nous dit le Littré.

Comment mieux définir ce jardin paradisiaque, découvert Samedi dernier au coeur de la forêt des Flambertins ?

 

Michel, jardinier-paysagiste à la retraite, aidé de son épouse Nicole, a pu laisser libre court à sa créativité, trop souvent bridée par des donneurs d’ordre conservateurs. Parcourir ce jardin, c’est revenir sur une vie entière de découverte botanique, en pleine nature et dans quelques-uns des plus beaux jardins de la planète.

 

Son jardin recèle de pures merveilles, parmi lesquelles une très belle collection d’euphorbes, et de rubus, au milieu d’hosta, aux feuilles argentées, de coquelourde, de fuchsia et autres pavots flamboyants.

 

Un Sedum d’automne (Sedum spectabile) s’épanouit à l’ombre d’une volière géante, peuplée d’oiseaux de paradis. J’en profite pour déguster ses feuilles riches en vitamine C, et aussi croustillantes que le chou, dont la saveur rappelle celle des pois mange-tout. 

 

Plus loin, je goûte aux fruits d’un magnifique amélanchier du Canada (Amelanchier lamarckii). Riches en vitamine C, les amélanches accompagnaient la viande de bison, consommée par les indiens d’Amérique du Nord.

 

Au milieu d’un massif d’Hémérocalle (Hémérocallis fulva), un couple de visiteurs d'origine iranienne, m'explique qu'une fois ôtée de ses étamines, la corolle de ces fleurs rouges orangées se déguste farcie avec des fromages frais.

 

Mais il faut savoir en profiter rapidement ; comme son nom l’indique, la floraison du « lis d’un jour » est éphémère, et ne dure que 24h.

 

Paradis. Un mot issu d’une langue ancienne iranienne, justement, "pairi-dazea" qui signifie « enclos royal ». Lorsqu'un roi perse voulait honorer quelqu'un qui lui était cher, il le nommait « compagnon du jardin », et lui donnait le droit de marcher dans le jardin en sa compagnie.

 

Mes remerciements chaleureux à ce roi modeste, qui nous a permis de parcourir les allées de son jardin, en sa compagnie, et celle de ses attelages.

 

 

 

 

 

Lille, Parc Matisse

 

 

Jour de grâce à Lille, il faisait un soleil d'été magnifique.

J'en ai donc profité pour visiter le Parc Matisse, situé entre la gare de Lille Europe et Lille Flandres.

Signé entre-autres par Gilles Clément, ce parc est tout simplement une nouvelle réussite de notre grand paysagiste.

Créé en 1990, ce parc a eu le temps de s'épanouir dans un espace véritablement urbain. Nouvelle preuve que la coexistence de la vie urbaine et de la vie naturelle est possible lorsqu'intelligence et créativité sont au rendez-vous.

La suite en images:

Pour une approche du travail de Gilles Clément, je vous recommande les ouvrages suivants (pour commencer):

- Neuf jardins : Approche du jardin planétaire

- Où en est l'herbe ? : Réflexions sur le Jardin Planétaire

- Le jardin en mouvement : De la Vallée au Champ ,via le parc André-Citroën et le jardin planétaire

Photo: FloraTrek/ artlibre

Jardin des Géants

De passage à Lille, je découvre le Jardin des Géants, improbable. Coincé entre un bout de périphérique, des immeubles de bureau...et un cimetière. Heureusement, le jardin est palissé, les immeubles sont hauts, et le cimetière... paisible. Les végétaux choisis se sont portés sur des bambous, magnolias, aneth cultivé, de magnifiques massifs d'euphorbes (euphorbia 'robbiae').

Conçu par le cabinet d'architectes Mutabilis, et entretenu avec coeur par Claude Gillon, et l'équipe de jardiniers de la Communauté Urbaine de Lille, le jardin a ouvert ses portes le 1er Juillet 2009, et prolonge le parc Matisse.

Un pur moment de nature: 

L'Eté

En Hiver

Au Printemps

 

Alors, n'hésitez pas à faire un tour par ce charmant petit refuge urbain, à 2 pas de la gare de Lille Europe.

Un tuyau: vous pouvez déjeuner au bar bio (et bientôt bar à vin en soirée), au coeur du jardin, le biotoday.

Photo: FloraTrek 2011

 

 

Le Jardin Sauvage

Découvrez "le Jardin Sauvage" du Palais de Tokyo !

 

 

Les jardins magiques (2)

Le Jardin en partage était le thème retenu de cette année. Difficile de résister à l’appel de ce lieu magnifique, et comme d’habitude les installations sont toutes d’une très grande qualité.

J’ai relevé plus particulièrement les idées de :
-    Michel Pena et son jardin poubelle,
-    Jean-Marc Schneider et Maurice Marchesi, pour leur utilisation du chou romanesco (Brassica oleracea var. botrytis) et des fougères,
-    Michaël Monzier et ses vasques d’eau vives (à découvrir l'atelier coralis: http://www.fontainecoralis.com/).

 

Cette année, mon jardin préféré est celui de Florence Mercier, « Graines de conscience ». La paysagiste, inspirée, nous fait voyager autour du monde, l'Océanie, l'Europe, l'Afrique et l'Asie au travers de fragments de paysages symbolisant un continent. La visite s’achève sur une remarquable fontaine d’ardoises.

Vivement l’année prochaine !

Ma galerie...

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La galerie de l'internaute...

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Les jardins magiques

Unique et rare, situé sur les bords du fleuve royal entre Amboise et Blois, le domaine de Chaumont-sur-Loire offre un magnifique panorama sur la vallée classée au Patrimoine mondial de l’Humanité, le domaine de Chaumont-sur-Loire.

Magique et hors du temps, le château est digne des contes de Perrault.
Ses jardins et cet environnement naturel inspirèrent Jean-Paul Pigeat qui créa en 1992 le Festival International des Jardins. Le principe du festival est simple : le parc dessiné par Jacques Wirtz comporte 26 parcelles entourées de haies de hêtre et de charme, d'environ 240 mètres carrés chacune.
Cette année, le thème était « Mobiles! pour un jardin en mouvement ».

Curieusement Gilles Clément, grand théoricien du jardin en mouvement n’était pas représenté (sauf erreur de ma part). Difficile cette année de faire un choix parmi toutes ces installations d’aussi grande qualité.

J’ai retenu deux installations :

 Pierre Georget et Matthieu Douane nous propose une pixellisation du jardin, et leurs miroirs reflétant Dianthus deltoides ‘Flashing Light’, Cyperus Papyrus ou Origanum ‘Kent Beauty’ sont de purs ravissements.

 

Le travail tout en abîmes de Stewart Hiccks, Keith Mitnick et Mireille Roddier laisse se détacher entre-autres les cerisiers sauvages.

J’ai aussi beaucoup apprécié le voyage au bout de la tomate de Sandrine Feutry, ou le jardin volcanique de Ye Li.